lettres + 2002, Protestation en France
ASSOCIATION INTERNATIONALE POUR LA DEFENSE DES FILLES ET GARCONS DES RUES
C/o Terra Nuova, via Urbana 156, 00184 ROMA, Tel. 06485534. Fax 064747599, e-mail : dirragazze@tin.it
Le comité de l’association :
Gérard Lutte, professeur à l’Université “La Sapienza” de Rome, coordinateur,
Bruno Bellerate, professeur à la Troisième Université de Rome,
Francoise Boucau, enseignante, syndicaliste,
Marlon Brenes, avocat, Managua, Nicaragua
Paolo Cento, sénateur, Italie.
Nydia De Franco, philosphe, San José de Costa Rica,
Carles Feixa Pàmpols, professeur à l’Université di Lleida, Catalogne.
Salvatore Gentile, psychothérapeute, Formia, Italie
Giulio Girardi, professeur émérite, Université di Sassari. Membre du « Tribunal Permanent des Peuples »,
Nora Habed, psychologue, Rome
François Houtart, professeur Université de Louvain, Directeur du « Centre Tricontinental », membre du Tribunal Permanent des Peuples
Jacques Liesenborghs, Sénateur, Belgique
Paul Lottefier, cadre, Lille, France
Remo Marcone, professeur, Rome.
Iole Miele, avocat, Rome,
Michèle Najlis, poétesse, Managua, Nicaragua,
Vidaluz Meneses, directrice du Centre Oecuménique Antonio Valdivieso, chargée des Relations Extérieures de l’Union des Ecrivains du Nicaragua, Managua, Nicaragua,
Jorge Navas, professeur, Managua, Nicaragua,
Ezio Ponzo, professeur émérite, Université “La Sapienza” de Roma
Domenico Sarra, ingénieur, Rome,
Luis Sepulveda, écrivain chilien,
André Stuer, prêtre, Genappe, Belgique,
André Wenkin, Centre de Développement Rural, Ansart, Belgique
Secrétaire :
Lucia Bruscuglia, psychologue, Rome.
Chères amies et amis,
Nous vous demandons d’envoyer aux personnes et institutions suivantes une protestation contre les graves violations des droits des filles et des gar@ons des rues au Guatemala et de diffuser notre communiqué.
“Procuraduría General de la Nación” <pgndespacho@guate.net>, “Comisión Presidencial Derechos Humanos” <sonia_alvarez@copredeh.gob.gt>, “Presidente” presidenteportillo@gob.gt
COMMUNIQUE
Notre Association a protesté à plusieurs reprise, au cours de ces dernières années, contre les graves violations des droits des filles et garçons des rues au Guatemala, violations perpétrées par la police nationale, des étudiants universitaires et des sectes religieuses comme “Sendas Nuevas”.
Malheureusement, cette situation ne s’est pas améliorée. Non seulement le gouvernement n’a pris aucune mesure concrète pour protéger les filles et les garçons les plus marginalisés, mais les agressions, les viols, les assassinats de ces jeunes augmentent de façon inquiétant.
Dans la plupart des cas, les auteurs de ces crimes ne sont pas identifiés et on les présente comme des “délinquants de droit commun". C’est ce qu’on avait essayé de faire croire lorsque l’anthropologue Myrna Mach et l’évêque Juan Gerardi furent assassinés.
Le 14 février 2002, à 15,05, dans la treizième rue de la zone 1 de la capitale, trois filles des rues étaient en train de bavarder lorsqu’une auto ralentit en s’approchant d’elles. Elles crurent qu’on voulait leur demander un renseignement, mais les occupants de la voiture se mirent à tirer contre elles. Amalia Alejandra Ipala, de 19 ans se jeta entre les tueurs et ses compagnes pour les protéger et fut blessées de deux balles dans les intestins
Le juillet, Rudi Leonel Villanueva de 25 ans fut tué par une arme à feu.
Le 22 juillet, des inconnus tirèrent contre un groupe de jeunes des rues dans les parages des voies de chemin de fer de la zone 8 et assassinèrent Roberto Francisco Lopez Gomez y Luis Armando Linares Salas, tous deux âgés de seize ans, Deux autres jeunes furent blessés.
Le 30 juillet, dans le même lieu, des inconnus massacrèrent à coups de pierre dans la tête, Alejandra Paola Palma de 16 ans, alors qu’elle dormait. Elle mourut le jour même dans un hôpital.
Le 13 octobre à cinq heures du matin, un groupe d’individus, armés de tubes de fer. Sous le commandement d’une vendeuse de drogues, fit irruption dans une maison abandonnée de la treizième rue de la zone 1, où dormaient des jeunes des rues. Fredy Antonio Collan Aros de 16 ans, Juan Pablo Yupe de19 ans e Juan José Ramirez Mazariegos de 21 ans, qui tentaient de défendre les filles de la maison, furent grièvement blessés et ne réussirent pas à empêcher que deux de leurs compagnes, J. B. T. de 17 ans e J. J. F., de 16 ans ne soient sauvagement violées. Toute la scène se passa sous les yeux de la fille de treize ans de la dealer qui l’avait emmenée avec elle pour parfaire son éducation sexuelle.
Le 14 octobre, entre une heure et deux heures du matin, dans la maison abandonnée de la zone 4, des inconnus encore ouvrirent le feu contre deux filles et quatre garçons des rues: Sandra Veronica Guamuch Torres, de 17 ans, enceinte de quatre mois; Nery Rolando Recinos, 16 ans; Manuel Isaías Aj Naj, 15 ans, et Jackelyn Yhajaira Franco Barrera, 15 ans, Emilio Sanay Sirín, ans26, e Henry Geovany Alvarez Jiménez, 19 ans furent blessés, deux d’entre eux grièvement, par des individus en auto et à moto. Une fois de plus, ces criminels agirent lâchement alors que les filles et les garçons étaient en train de dormir.
Ces actes de barbarie, dont la fréquence augmente de façon préoccupante semblent s’inscrire dans une stratégie de « nettoyage social, hypothèse que nous avons déjà formulée dans les années précédentes.
C’est pourquoi nous demandons au Parlement européen de n’accorder ses subventions au Gouvernement du Guatemala qu’à la condition qu’il respecte les droits des enfants des rues.
Nous demandons également au Président du Guatemala, Alfonso Portillo, au Procureur de la Nation, à la Commission Présidentielle des Droits de l’Homme d’exiger du Gouvernent. En particulier des ministres de l’Intérieur et de la Justice, du chef de l police nationale, des magistrats compétents en la matière. De faire punir les auteurs de ces crimes et de protéger la vie, la dignité et tous les droits des filles et garçons des rues de leur pays.
Nous vous demandons de diffuser ce communiqué et d’envoyer aux adresses indiquées au début de ce document le message suivant :
“Al Presidente de Guatemala, al Procurador General de la Nación, a la Comisión Presidencial de los Derechos Humanos,
En los años pasados, fueron denunciadas varias veces violaciones graves de los derechos de las muchachas y muchachos de la calle por parte de la policia nacional, de estudiantes universtarios encapuchados o de sectas religiosas como “Sendas Nuevas”.
Lamentablemente la situaciòn no ha mejorado: en este año: siguen las agresiones y asesinos de jóvenes de la calle por parte de “desconocidos” presentados como “delincuentes comunes”.
Por eso, a traves de nuestros parlamentarios europeos, pedimos a la Comisiòn Europea, de condicionar la ayuda a Guatemala en el respeto de los derechos humanos de las muchachas y muchachos de la calle.
Pedimos al Presidente de Guatemala, al Procurador General de la Nación y a la Comision Presidencial de Derechos Humanos de exigir al Gobierno de Guatemala, al jefe de la policia nacional, a los ministros de Gobernación y de Justicia, a los jueces responsables, que sean castigados los autores de esos graves delitos y que se preste mayor atención a la vida, a la dignidad y a todos los derechos humanos de las muchachas y muchachos de la calle, la parte màs desprotegida y humillada del pueblo guatemalteco”
Signature (s) :
Association Internationale Pour La Défense Des Filles Et Garcons Des Rues